Au-delà de la symbolique du tunnel, c'est à la fois l'effet graphique et esthétique qui m'intéresse dans ce thème. Quel que soit le sujet, le cadre magnifie la lumière et nous la renvoie, spectateur, aveuglant par son intensité. J'aime le contraste du cadre sombre, guidant le regard vers une ouverture brillante et abstraite, laissant l'imagination se précipiter dans et hors de l'espace de l'image. L'idée de passage et de transition s'y exprime inévitablement.
Pierre Riollet est né le 25 avril 1963 et est diplômé de l'Ecole Supérieure d'Art Auguste Renoir de Paris en 1983. Après 20 ans passés dans la Publicité,d'abord comme Graphiste et enfin comme Directeur Artistique, il décide de se consacrer exclusivement à la peinture en 2003. L'œuvre de l'illustrateur NormanRockwell l'amène à s'intéresser au mouvement réaliste américain. Les artistes,Edward Hopper et surtout Robert Cottingham, l'influencent à cette époque. À la suite d'un voyage aux États-Unis en 1987, il entame un corpus d'œuvres à grande échelle, mettant en scène des façades américaines et leurs ombres projetées. Deux ans plus tard, en 1989, il présente ces peintures dans sa première exposition personnelle. Parallèlement à ses peintures de façade, il travaille d'autres sujets, natures mortes et paysages, avec diverses techniques (aquarelle, lavis et dessins) et publie un livre illustrant un de ses fétiches favoris : les tongs ! Cette exposition présente une rétrospective d'œuvres récentes et passées traitant de paysages urbains, à l'huile et à l'acrylique. Ce sujet lui est cher depuis près de deux décennies maintenant. Après avoir longuement travaillé sur les façades, il embrasse désormais le contrejour toujours séduit par la lumière et les contrastes profonds. C'est l'essence même de sa recherche artistique aujourd'hui.
